Devenir freelance intéresse de plus en plus de jeunes en France. La crise sanitaire, l’envie d’être indépendant, le souhait de ne plus avoir de patron font que beaucoup de jeunes actifs se tournent vers ce mode de vie. 
Mais se lancer en freelancing n’est pas une chose à faire à la légère. Il y a plusieurs points à surveiller avant de se lancer dans cette aventure, d’autant plus que vous ne serez pas forcément beaucoup aidé par l’état et les institutions ! 

Être freelance en France, un phénomène en croissance

Ce mode de vie est vraiment très attrayant. Vous êtes libre de travailler et vous organisez comme vous voulez. Vous n’aurez plus de patrons ni des horaires de travail. Vous commencez vos missions quand vous le souhaitez, vous terminez vos missions en freelance quand vous voulez. Il est donc possible d’aménager son activité de freelancing avec son rythme de vie. Si vous êtes maman, vous pourrez très bien être en freelance tout en vous occupant de vos enfants. Chose très compliquée lorsqu’on est un employé classique dans une entreprise. 
Mais vous pouvez aussi bien gagner votre vie ! Tout dépend du secteur que vous choisissez. Nous verrons cela dans le paragraphe plus bas.

Quel statut ? Autoentrepreneur ou société ? 

Si vous souhaitez vous lancer en freelance, la question du statut juridique se posera dès le début. Si vous lisez cet article, c’est que vous hésitez encore et cela peut vous semblez compliqué. Pourtant, c’est plutôt simple ! Lorsque vous commencez votre activité de freelance, le mieux sera d’être en microentreprise. C’est un statut simple, pas de paperasse ni de comptabilité (pas trop en tous cas). Vous pourrez démarrer rapidement, prospecter vos clients et vous mettre au travail !

Combien on gagne en freelance ? 

Le salaire en freelance dépend de nombreux facteurs. Dans quel secteur vous travaillez, quel rythme de travail vous avez, combien de clients, vos prix pratiqués pour vos missions de freelance. Plus vous aurez de l’expérience, plus vous pourrez faire facturer plus cher votre travail. Les débuts en freelancing peuvent être compliqués. Trouver des clients peut s’avérer dur au début, mais une fois le réseau étendu et bien construit, il vous sera facile de bien gagner votre vie.
Prenons des exemples. Un rédacteur freelance va peut-être commencer avec un salaire très bas. Pourquoi ? La rédaction est à la portée de beaucoup de personne (contrairement au développement informatique par exemple). C’est donc un métier plutôt concurrentiel. De plus, vous serez en concurrence avec d’autres freelances qui ne sont pas en France. En effet, de nombreux écrivains indépendants sont situés au Maghreb ou dans d’autres pays ou la langue française est utilisée. 

Pour un rédacteur freelance, il faudra donc vraiment se spécialiser dans l’expertise SEO et proposer des articles de grande qualité. 

Mais tous les métiers ne sont pas aussi difficiles pour gagner très bien sa vie. Un freelance informatique peut gagner jusqu’à 10 000 euros par mois, pour ceux qui sont très expérimentés. Un développeur freelance peut fixer un très bon TJM (tarif journalier moyen), jusqu’à 700 ou 800 euros suivant ces compétences. 

Plus raisonnablement, un bon graphiste par exemple, peut faire facturer une prestation complète pour 300 ou 400 euros. Suivant son rythme de travail, ou même s’il délègue des taches à d’autres graphistes, il peut avoir un très bon salaire en graphiste freelance. 

L’avantage du freelancing est la possibilité d’exercer et de travailler dans plusieurs métiers, parfois même ceux qui ont de l’avenir. Les Data scientist freelance peuvent, non seulement avoir un bon salaire, mais aussi voir leur domaine en pleine croissance, avec beaucoup de demandes de la part des start-ups en France. 

Attention, pour votre rémunération, vous avez une limite suivant votre statut. Un autoentrepreneur ne pourra pas dépasser un certain montant par an (environ 33 000 euros de chiffre d’affaires). Il faudra donc monter une société pour être en règle. Autre point à connaître, même si nous verrons les points négatifs plus bas, l’impôt ! Vous serez taxé à environ 25 % de vos revenus. 

C’est un point à prendre en compte quand on veut être freelance en France. On ne plaisante pas avec l’imposition.

Comment trouver des clients ?

Où vendre ses services lorsqu’on est freelance ? Faire du bouche à oreille, s’inscrire sur des plateformes pour freelance, se développer sur les réseaux-sociaux ? La réponse est simple, soyez présent sur tout, au maximum. 

Pourquoi ? Certains clients vont préférer chercher un service sur une plateforme de freelance. D’autres voudront demander conseil à une connaissance, ou encore être séduit par des infographies sur les réseaux sociaux. 

Il est vrai que cela demande beaucoup de temps, mais c’est le cœur de votre métier : trouver des clients et avoir un maximum de mission en freelance !

Les inconvénients du freelancing

Avant de devenir indépendant, il faut quand même être conscient des défauts de ce statut. Oui, vous êtes libre, mais vous serez « prisonnier » des demandes de vos clients par exemple. 

Oui, vous travaillez quand vous voulez, mais vous n’aurez plus de congés payés ni d’arrêt maladie. Vous pouvez très bien prendre des assurances, souscrire à des contrats pour vous protéger, mais tout ceci sera payant, et souvent très cher. La solution du portage salarial existe, mais peut-être aussi coûteuse. 

Enfin, lorsque vous avez une mission, soyez clair avec vos clients. Faites un contrat, définissez bien les termes de la prestation, et surtout, ne travaillez jamais gratuitement pour espérer qu’on fasse encore appel à vous. Tout travail mérite salaire, alors faites-vous toujours payer vos services en freelancing.